Rédigé en 2021
Cette expression est utilisée pour justifier une hausse des prix (beaucoup plus souvent qu’une baisse !). On dit aussi « loi de l’offre et de la demande ».
Elle consiste à augmenter les prix en même temps que la demande, sans que le prix de revient ait lui-même changé (en cas de baisse, on parle plutôt de « solde »).
Cette expression est perverse. Le mot « loi » donne à ce phénomène une signification propre à ses deux acceptions : scientifique ; et légal (donc éventuellement moral) ; donc à la fois inéluctable, irréfutable, et indépendant de la volonté du profiteur. Alors qu’il s’agit exactement de gangstérisme, d’autant que en général, les profiteurs qui se justifient par cette loi s’entendent entre eux (définition du gangster : membre d’une association de malfaiteurs).
Il est ignoble notamment de l’appliquer aux produits relevant des 4 besoins fondamentaux que sont la nourriture, le vêtement, le logement, la santé, générant ainsi de la pauvreté, de la misère, des maladies.
De manière générale, tout enrichissement personnel sur le dos de ces 4 besoins est exactement criminel. On ne parlera donc pas à ce propos de « loi du marché », mais de gangstérisme légal.
On peut citer par exemple : les hausses pharamineuses de l’immobilier dans certaines villes ou régions ; les gros profits réalisés par les industries médicales sur le dos des malades (de la Sécurité Sociale – cherchez d’où vient son fameux trou – et des mutuelles) ; la mainmise de la grande distribution, et de certaines multinationales d’intrants chimiques ou de semences, sur les producteurs agricoles ….
A propos des industries du médicament, encore un abus de langage à signaler : on les appelle « laboratoires pharmaceutiques ». Le mot « laboratoire » a une connotation scientifique très positive, qui masque la réalité du fait qu’il s’agit souvent de multinationales soucieuses avant tout de maximiser leurs profits nets ; il convient de les appeler « industries » ou « usines », non pas « laboratoires ».