(rédigé en 2019)
« Etat islamique »: terme usuel pour désigner l’entité que l’on nomme par ailleurs d’un acronyme (?) dont je ne suis pas arrivé à voir précisément la signification : DAESH. De fait cette organisation est à l’origine d’attentats envers des populations, et il pratique la dictature dans son domaine, alors pourquoi diable faire du « politiquement correct » avec cela ? Ce n’est pas un Etat, et il n’a rien à voir avec l’Islam, et je ne suis pas le premier à le dire ! Alors, à défaut, que l’on précise au moins « soi-disant Etat islamique ».
« Islamisme/islamiste radical »: C’est plus qu’un euphémisme, c’est un contre-sens absolu. En effet, le terme « radical » évoque l’idée de racine, donc la source profonde, c’est une idée très positive ; alors que ce qui nous préoccupe signifie tout le contraire ! la source profonde de l’Islam ne mène pas à l’intolérance et encore moins au terrorisme.
Pour faire court, que l’on utilise au moins la dénomination « fanatique », par exemple « fanatique islamiste » (même si la référence à l’Islam est aussi un contre-sens, au moins le suffixe « iste » évoque-t-il une attitude partisane.
De même, au lieu de « radicalisation », il n’y a pas à hésiter à dire « fanatisation ».
(Etymologiquement, ce mot n’avait pas une signification aussi extrême ; mais cette signification extrême a été largement consacrée par l’usage, de sorte qu’il est correct de l’utiliser ici).
En effet, il s’agit bien de fous, de possédés, qui sont d’ailleurs les premières victimes de leur folie, voire les premiers à plaindre, puisqu’il est certain qu’ils ont perdu leur âme, et que cet état de possession n’est pas au départ de leur propre initiative, de leur propre volonté (« nul n’est méchant volontairement », citation attribuée à Socrate). Les premiers à plaindre, oui, dans la mesure où l’agresseur est, de par son passage à l’ « acte », plus éloigné de l’état de sagesse ou de bonheur que la victime (Socrate ne disait pas autre chose). Or, constatation de base : les victimes des fanatiques sont tous des gens du peuple, qui en général et par nature ne demandent qu’à vivre en paix avec leurs semblables ; mais jamais des personnes de haute responsabilité qui pourraient être considérées comme plus directement en cause.
Le « djihad ». Pour ce que j’en ai compris, ce mot ne signifie pas « guerre sainte », même si la « guerre sainte » en est une interprétation possible. Il représente les efforts difficiles de l’homme sur la voie de Dieu. Qu’on arrête donc une bonne fois pour toutes de parler de « djihad » et de « djihadistes » pour qualifier le terrorisme « islamiste » ! Pour être exact, le terrorisme kamikaze est le fait d’hommes fanatisés au point d’avoir définitivement perdu leur âme. Les terroristes non kamikazes, qui s’en prennent à des populations sans défense sans risque immédiat pour eux-mêmes, ajoutent la lâcheté au fanatisme, ce qui n’est pas mieux pour leur âme, voire pire.
L’éradication de ce fanatisme est un autre sujet de fond, qui implique la responsabilité de nos pays « occidentaux », mais sans attendre d’y répondre, VOICI TROIS PROPOSITIONS qui ne semblent pas avoir été examinées, et qui me paraissent pourtant d’une simplicité … biblique ! Pour autant que je puisse en juger, comme elles ne me semblent pas bêtes, le fait même qu’on n’en ait pas parlé dans les media est le signe d’une mauvaise volonté ou d’une attitude d’autruche généralisée.
1) Que les vrais musulmans et leurs représentants autorisés (à commencer par le Conseil national du Culte Musulman) affirment clairement que les fanatiques se réclamant de l’Islam sont de vrais « fauteurs de désordre » tels qu’en parle le Coran lui-même, pour lesquels le feu de la géhenne sera leur lot à l’issue de leur mort. Pourquoi ne le disent-ils pas clairement ? Ou bien, s’ils le disent – et en effet quelques-uns le disent et l’écrivent – pourquoi alors leurs propos ne sont-ils pas relayés par les media ?
Les musulmans eux-mêmes en auraient-ils peur ? Ce que certains m’ont confirmé ….
2) En cas d’attaque terroriste « islamiste » dans nos pays, qui font des morts par centaines, c’est la moindre des corrections que nous n’oublions pas que les morts se comptent par milliers ou dizaines de milliers dans les populations musulmanes elles-mêmes. Ce sont eux les premières victimes.
Partout, ce sont les peuples qui trinquent.
3) Pour soigner les fanatiques islamistes (les soi-disant « radicalisés »), faire appel, en plus des psychologues, à des musulmans qualifiés qui sachent leur expliquer ce qu’est en réalité l’Islam. Resterait bien sûr à définir en quoi consiste cette « qualification », mais ce n’est pas insurmontable.
Radicalisation
A propos des 4 policiers tués récemment (en 2019), il est dit que « l’assaillant » était « radicalisé ».
Je passerai sur l’euphémisme remarquable qu’un meurtrier avéré soit qualifié, « seulement » si je puis dire, d’assaillant.
Mon propos est surtout de constater que l’on persiste à utiliser le terme « radicalisation » pour désigner des personnes endoctrinées jusqu’au fanatisme. Notamment, en ce qui concerne l’Islam, au point d’aller jusqu’à tuer soi-disant au nom d’Allah.
Tuer des gens du peuple sans défense : cela s’appelle non seulement meurtre, mais lâcheté.
Eventuellement, certes, en acceptant d’être tué soi-même après : cela s’appelle suicide, avec l’illusion du martyre, mais suicide quand même : en réalité ils ont perdu leur âme.
Je l’ai déjà dit plus haut, mais « bis repetita placent » (voire ter, quater…). Parler de radicalisation est un contre-sens absolu. Ce terme se rapporte en effet à la notion de racine, c’est-à-dire l’origine essentielle. L’origine essentielle de l’Islam est dans le Coran. L’origine essentielle d’une religion est aussi dans son ésotérisme ; en l’occurrence, ici : le ou les soufismes, qui sont précisément rejetés par le salafisme.
« L’esprit vivifie ; la lettre tue ». En effet, une religion qui a perdu tout son esprit et n’a gardé que la lettre, tue ! C’était le cas dans la chrétienté de la fin du « Moyen-Age » : l’inquisition s’était mise à tuer aveuglément, signifiant par là, que la chrétienté était en danger de perdre l’esprit de sa religion. Une religion qui tue, a perdu son esprit, a perdu ses racines. D’où le contre-sens absolu.
« La lettre tue » … ici c’est le cas de le dire, au sens propre (si on peut appeler çà « propre »)
Alors, conclusions :
1) Parlons vrai. Qu’au moins, on dise par exemple « fanatiques » ; mais pas « radicalisés » ! Plus précisément, il s’agit d’une possession démoniaque.
2) Que les musulmans eux-mêmes soient clairs vis-à-vis de tous ces meurtres. Certes, beaucoup les déplorent très sincèrement. Mais il ne suffit pas de les déplorer. Il appartient aux musulmans de dire à quel point ces meurtres sont contraires à leur religion. Le Coran dit notamment (traduction Jacques Berque) :
2. 190. Combattez sur le chemin de Dieu ceux qui vous combattent, sans pour autant commettre d’agression : Dieu déteste les agresseurs.
5. 77. Gens du Livre ! Ne vous portez pas à l’extrême dans votre religion.
25. 63. Les adorateurs du Tout-miséricorde sont ceux qui vont par la terre modestement ; si des païens ignorants les interpellent, ils disent « Paix ».
Quant à ce que l’on appelle la « guerre sainte », cela n’a rien à voir ! La « guerre sainte » est contraire au meurtre ; c’est un « combat », qu’il s’agisse de la « petite » ou de la « grande » guerre sainte.