Publié en 2019
Cet article fera l’objet d’une extension publiée en 2023 : « Combien la terre peut-elle nourrir d’hommes ?«
La surface artificialisée est environ 10% en France[1] : ce sont presque 20% de bonnes terres cultivables en moins[2]. On peut
1) cesser de l’augmenter : par la diminution des besoins en transports, donc en routes, rues, et places de parking. Et en stoppant l’augmentation de population. Car il faut penser aussi à nourrir nos voisins immédiats qui, à cause de la densité de leur population et/ou d’un climat défavorable, ne peuvent pas avoir l’autonomie alimentaire ; donc veiller à garder une production agricole sensiblement excédentaire.
2) en récupérer une partie : Remplacer une partie des pelouses publiques inutiles par des jardins familiaux ou des jardins partagés (donc essentiellement potagers et fruitiers) ; inciter les particuliers[3] à cultiver leur terrain (par une baisse d’impôt, par exemple) : qu’ils soient en maisons (leur propre jardin) ou en appartements (les terrains appartenant aux immeubles) – voir l’article « un jardin pour chacun ».
Aussi, utiliser les terrains appartenant aux usines (regardez à Vélizy : que de bonnes terres à récupérer !). Essayer de rendre à la nature les infrastructures devenues inutiles (routes, rues, parkings, usines, …..) – bien que cela ne soit sans doute pas facile, certaines d’entre elles n’étant pratiquement guère récupérables.
Au niveau mondial (dont un peu en France), les cultures destinées aux carburants biologiques prennent de plus en plus de place. Cela se fait au détriment bien sûr de l’alimentation humaine, c’est donc une pratique proprement criminelle. Elle est à bannir, et cela peut être d’autant plus facile si on a organisé en même temps la baisse des besoins en transports donc en carburants.
[1] 6% selon la définition européenne (plus restrictive ; je n’ai pas les critères). Quoi qu’il en soit, elle continue d’augmenter !
[2] Et 20% en Belgique et Hollande : donc 40% de bonnes terres cultivables en moins.
[3] Une supposition que l’on attribue par exemple 100 m2 de terrain à chaque habitant de notre pays, cela couvrirait 1.2% de la surface de la France, soit 12% de la surface actuellement artificialisée. C’est peu ! Et avec 100 m2 bien cultivés bio, on peut nourrir un habitant en légumes pendant 1 an.