Article publié en novembre 2020, peu après le gros de l’épidémie « COVID 19 »
Nota : le « shift project » prépare un programme de « glissement » de l’économie vers une prise en compte de la dérive climatique et de la diminution de certaines ressources.
Voir par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Shift_Project
Jusqu’à il y a un siècle, les maladies infectieuses mortelles étaient du quotidien, dans nos pays européens comme ailleurs, la mort par ces maladies faisait partie de la vie et n’empêchait pas les vivants de vivre. On l’a un peu oublié – dans nos pays « riches ». Mais cela reste une réalité mondiale.
Quelques chiffres de mortalité due aux maladies :

Les chiffres ci-dessus sont tirés de :
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/the-top-10-causes-of-death (source OMS) (sauf ceux concernant la misère)
(observer notamment dans cette référence les différences entre pays « riches » et pays « pauvres »)
Nous sommes capables de faire des efforts nécessaires pour enrayer une épidémie qui a causé à ce jour (20 octobre 2020) environ 1 million de morts dans le monde, et qui mobilise presque tous les bulletins d’information. Une épidémie que nous ne savons pas encore vraiment traiter (les malades guéris ont guéri tout seuls).
Alors, combien plus sommes-nous capables de faire des efforts pour diminuer sensiblement, voire éradiquer – ce que nous savons traiter ; pour ne citer que des maladies contagieuses :
Le paludisme et la tuberculose, que nous savons traiter, et que nous savons prévenir – mais nous ne faisons ni l’un ni l’autre.
Les maladies diarrhéiques, que nous savons traiter, et que nous savons prévenir – mais nous ne faisons ni l’un ni l’autre
Le S.I.D.A., que nous savons au moins prévenir – mais nous ne le faisons guère
Et bien d’autres ….
Et notamment LA MISERE, que nous savons soigner, et que nous savons prévenir – mais nous ne faisons ni l’un ni l’autre.
Encore les maladies infectieuses ont-elles une cause nécessaire externe aux hommes : un virus ou une bactérie. Mais la misère, en dernière analyse, n’a pas de cause externe nécessaire, elle est due aux hommes seuls. Elle est même, toujours en dernière analyse, la principale raison du maintien des autres maladies infectieuses précitées. Elle est la principale maladie de notre humanité (je passe la démonstration).
La principale ? Non, car la maladie de loin la plus répandue chez les êtres humains, c’est en réalité tout un groupe de maladies : les « mentalgies » ou « egoalgies » (maladies du mental ou de l’ « ego » : non seulement les névroses, psychoses, dépressions, mais surtout : égoïsme, égocentrisme, narcissisme, obsessions, peurs, etc.) ; maladies hautement contagieuses et génétiques (il est connu que les névroses ordinaires se transmettent de parent à enfants), et souvent mortelles dans leurs conséquences (je passe encore la démonstration)
Et le remède basique à la misère est bien connu : c’est la volonté de la combattre ; donc la solidarité, la fraternité, l’amour du prochain, la compassion – en plus de la justice …. Pour guérir la misère, la condition nécessaire et suffisante est de guérir les egoalgies (une fois de plus, je passe la démonstration ; on ne peut pas tout dire dans un bref article).
JE PROPOSE DONC L’OBJECTIF SUIVANT : L’ERADICATION DE LA MISERE EN UNE GENERATION (30 ANS).
CELA NECESSITE :
Une révolution : en quelque sorte, ce que le Dalaï-Lama a appelé la « révolution de la compassion ».
Une autre révolution : le rétablissement de l’ordre naturel de l’activité humaine (cf. Comte-Sponville dans le capitalisme est-il moral ?). Au lieu que ce soit l’économie qui dirige le politique, l’éthique ; et qui prétend diriger le spirituel (sans pouvoir y arriver, sauf à créer une véritable anti-spiritualité) ; au lieu de cela, que ce soit l’inverse : le spirituel inspire l’éthique qui inspire le politique qui dirige l’économie.
Et pour concrétiser ces révolutions, la réalisation d’une espèce de « shift project » (référencé en sous-titre) non pas limité à l’économie française ou « occidentale », mais étendu à l’humanité entière dans ses dimensions quantitative et qualitative : économie, politique, éthique et spirituel.
Ce faisant, ô merveille, nous traiterions certainement en même temps :
– les problèmes économiques qui nous guettent suite aux diminutions des ressources non renouvelables, et des problèmes écologiques tels que le changement climatique et la destruction de la nature, (ceux que traite précisément le « shift project » cité en référence).
– le chômage (si, si !….),
– les pandémies et autres maladies, notamment celles propres des classes « riches » (cardio-vasculaires par exemple),
– les problèmes politiques,
– les problèmes soi-disant religieux et le terrorisme ;
– etc.
Et que l’on ne croie pas que ce soit irréalisable, car cela ne dépend strictement que des hommes, et ne demande que de la volonté bonne.
Utopique peut-être – pour les hommes de peu de foi …. Mais comme le suggérait René Dumont, notre choix, c’est « l’utopie ou la mort » – titre de l’un de ses ouvrages.
« Fais ce que tu dois, advienne que pourra ».