Un bon moyen de se passer de voiture et de tous les coûts et tracas que cela occasionne, c’est de ne pas en avoir besoin. J’ai eu des collègues de travail qui habitaient dans Paris, et qui n’avaient pas de voiture.
Maintenant, reste le temps de trajet. Un collègue de province me disait : à Paris vous vivez 10% de moins que nous.
Un bon moyen de regagner ces 10%, est de travailler à côté de chez soi, ou d’habiter à côté de son travail.
Finalement, un bon moyen de se passer de voiture, ET de ne pas perdre 10% de sa vie, c’est de travailler à côté de chez soi, ou d’habiter à côté de son travail.
Alors ma proposition est la suivante :
C’est l’échange de postes. Par exemple, Monsieur M. habite A et travaille à B, et Madame N. habite B et travaille à A ; ils ont chacun 1 heure de transport, et exercent le même métier à peu près au même salaire : il suffit qu’ils échangent leurs postes ; ils gagneront du temps et de l’argent, et n’en travailleront que mieux. C’est tout bénéfice pour eux et pour leurs patrons : tout le monde est content. Il y a beaucoup de métiers où cela pourrait se faire, tous les métiers qui ne demandent pas une spécialisation hyper-pointue.
On peut aussi envisager l’échange de logements selon le même principe, mais je ne sais pas si cela serait aussi facile que l’échange de postes.
D’où une suggestion simple et immédiatement réalisable : un site internet du genre « le bon coin » dédié à ce type d’échanges (ou une rubrique supplémentaire dans « le bon coin »).
Je suis même étonné de ne pas avoir rencontré déjà ce genre de proposition, qui me paraît élémentaire. On a l’air de penser que la seule solution est d’augmenter la quantité de transports en commun. Alors que ce que je viens d’écrire est d’une simplicité enfantine : il suffit seulement de le vouloir.
En corollaire, il conviendrait d’arrêter la prolifération des « zones d’activités » gigantesques, et de mêler les activités aux tissus urbains, ce qui pose d’autant moins de problème que la plupart des activités humaines ne sont plus de nature industrielle, mais « tertiaire ».